6 façons de transmettre le VIH (et comment prévenir)

La transmission du VIH peut se produire lors d’un rapport sexuel sans préservatif, lors du partage d’aiguilles ou de seringues, d’une transfusion sanguine ou encore par l’allaitement.

En effet, le virus peut être présent dans certains fluides corporels tels que le sperme, les sécrétions vaginales, le sang, le lait maternel ou le liquide pré-éjaculatoire.

Pour réduire le risque de transmission du virus, il est essentiel d’utiliser un préservatif lors de tout rapport sexuel et d’éviter le partage de seringues. En cas de suspicion d’infection, un médecin spécialiste en infectiologie doit être consulté pour réaliser un dépistage et commencer un traitement antirétroviral si nécessaire. En savoir plus sur le dépistage du VIH.

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Mode de transmission

Les principales formes de transmission du VIH sont:

1. Rapport sexuel sans préservatif

Le rapport sexuel sans préservatif avec une personne porteuse du VIH est la principale voie de transmission. Par ailleurs, le risque est présent lors de relations vaginales ou anales, car ces pratiques peuvent provoquer de petites lésions de la muqueuse, facilitant l’entrée du virus.

Bien que plus rare, la transmission par sexe oral est également possible, surtout en cas de plaie dans la bouche telles qu'une ulcération.

Comment prévenir: pour prévenir la transmission du VIH, il est primordial d'utiliser correctement un préservatif masculin ou féminin lors de tout rapport sexuel, qu’il soit vaginal, anal ou oral.

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L’abstinence sexuelle ou la prophylaxie pré-exposition (PrEP) peuvent aussi être envisagées pour les personnes ayant un risque élevé de contact avec le virus.

Par ailleurs, il est fondamental de traiter toute infection sexuellement transmissible diagnostiquée, car l’absence de traitement augmente le risque d’infection par le VIH.

2. Partage d’aiguilles ou de seringues

Le partage d’aiguilles et de seringues est l’un des modes de transmission les plus fréquents, car ces dispositifs sont en contact direct avec le sang.

C'est pourquoi, si la première personne ayant utilisé le matériel est porteuse du virus, celui-ci peut être transmis à la suivante.

Comment prévenir: il est important de ne jamais partager de matériel d’injection, qu’il s’agisse de drogues ou de médicaments.

Les personnes qui utilisent régulièrement des aiguilles, comme celles atteintes de diabète, doivent utiliser à chaque injection du matériel neuf, stérile, dans son emballage d’origine et encore valide.

3. Partage d’objets coupants

Le partage d’objets coupants ou pouvant provoquer de petites blessures, comme les rasoirs ou coupe-ongles, utilisés par une personne porteuse du VIH, peut également être une forme de transmission du virus. En effet, ces objets peuvent avoir de petites traces de sang qui peuvent être transmises à d'autres personnes.

De plus, l’utilisation d’instruments chirurgicaux mal stérilisés ou le partage de brosses à dents peut également augmenter le risque de transmission.

Comment prévenir: il est primordial de ne pas partager des objets tels que des rasoirs, des coupe-ongles, des lames ou des brosses à dents. Par ailleurs, lors d’un acte médical ou esthétique invasif, il est important de s’assurer que le lieu respecte les normes de stérilisation.

4. Transmission verticale de la mère à l’enfant

La transmission de la mère à l’enfant peut se produire pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Elle est plus fréquente chez les femmes qui ne connaissent pas leur statut VIH ou qui n’ont pas suivi le traitement recommandé.

Comment prévenir: il est fondamental de suivre correctement le traitement antirétroviral compatible avec la grossesse afin de réduire la charge virale et ainsi diminuer le risque de transmission au fœtus ou au nouveau-né.

Par ailleurs, un accouchement par césarienne peut être conseillé pour réduire le contact avec le sang pendant la naissance. L’allaitement est généralement évité afin de ne pas transmettre le virus par le lait maternel.

Des antirétroviraux peuvent également être administrés au nouveau-né jusqu’à 6 semaines de vie, selon les recommandations médicales.

5. Transplantation d’organes ou transfusion sanguine

Bien que très rare aujourd’hui grâce aux tests systématiques réalisés par les laboratoires spécialisés, la transmission du VIH peut encore survenir lors de transfusions sanguines ou de greffes d’organes en provenance d’un donneur infecté.

Le risque est plus élevé dans les pays où les normes de sécurité et de contrôle sont limitées.

Comment prévenir: actuellement, les dons de sang et d’organes sont testés pour vérifier l’absence de VIH avant toute utilisation, ce qui rend ces procédures très sûres.

6. Contact avec du sang ou des sécrétions contaminées

Le contact avec du sang ou des sécrétions contenant le virus peut toucher principalement les professionnels de santé, comme les médecins ou les infirmiers, lors de soins, de sutures, d’injections ou de prélèvements.

Toutefois, les personnes travaillant en laboratoire avec des échantillons sanguins ou biologiques sont également exposées à ce risque accidentel.

Comment prévenir: il est important d'utiliser des gants lors de la manipulation de plaies, d’interventions, de prélèvements ou d’injections, et de suivre strictement les règles de sécurité en laboratoire.

Situations qui ne transmettent pas le VIH

Bien qu'il existe plusieurs situations qui accentuent le risque de transmettre le VIH, en raison du contact avec les liquides corporels, ils en existent d'autres dans lesquelles, le virus n'est pas transmis:

  • Être proche d’une personne vivant avec le VIH, lui serrer la main, lui faire un câlin ou un baiser sur la joue;
  • Avoir une relation intime ou une masturbation protégée par un préservatif;
  • Utiliser les mêmes ustensiles, comme assiettes, verres ou couverts;
  • Être en contact avec la transpiration, la salive ou les larmes;
  • Partager du linge, du savon ou des serviettes.

De plus, le VIH ne se transmet pas par les piqûres d’insectes, par l’air, ni par l’eau de la piscine ou de la mer, par exemple. En savoir plus sur le VIH.

Comment réduire le risque d’infection par le VIH

Au-delà, des mesures de prévention, le traitement antirétroviral recommandé par un médecin contribue à réduire la charge virale jusqu’à devenir indétectable, ce qui diminue fortement le risque de transmission, sans toutefois l’éliminer complètement.

Après un rapport sexuel non protégé ou un accident avec une aiguille ou un objet coupant, une prophylaxie post-exposition (PEP) peut être prescrite par un médecin. Ce traitement antirétroviral vise à empêcher la multiplication du virus dans l’organisme et à réduire le risque de développer une infection par le VIH ou le sida.