Le traitement de l’endométriose peut inclure l’utilisation de contraceptifs, de dispositifs intra-utérins hormonaux (DIU), de médicaments bloquant le cycle menstruel, d’anti-inflammatoires ou la chirurgie.
L’endométriose correspond au développement de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. Elle peut toucher les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie ou les intestins, provoquant des douleurs menstruelles intenses, des douleurs pelviennes chroniques ou des règles abondantes. Découvrez les symptômes de l'endométriose.
Le traitement doit toujours être prescrit par un gynécologue et varie selon la localisation de la maladie, la gravité des symptômes, l’âge de la patiente et le désir éventuel de grossesse.
7 possibilités de traitement
Les principaux traitements de l'endométriose sont:
1. Contraceptifs
Les contraceptifs hormonaux, qu’il s’agisse de pilules combinées, de pilules à base de progestérone seule, de patchs, d’injections trimestrielles ou d’anneaux vaginaux, peuvent être prescrits par le gynécologue. Ils aident à réguler les niveaux hormonaux et à réduire les symptômes liés aux fluctuations du cycle menstruel.
Ces contraceptifs peuvent être utilisés de manière cyclique (avec pause) ou en continu, sans interruption, selon la recommandation médicale.
2. DIU hormonal
Le dispositif intra-utérin hormonal (DIU) contenant du lévonorgestrel, comme le Mirena, constitue une autre option de traitement hormonal de l’endométriose. Il est prescrit pour atténuer les symptômes en bloquant l’ovulation et en provoquant une atrophie de la muqueuse utérine et des foyers d’endométriose.
Ce type de traitement contribue ainsi à diminuer les douleurs et les saignements menstruels excessifs.
3. Analogues de l’hormone GnRH
Les analogues de l’hormone libératrice de gonadotrophine (GnRH), tels que la leuproréline (Lucrin, Enantone) ou la goséréline (Zoladex), peuvent être prescrits par le gynécologue pour bloquer temporairement le cycle menstruel et réduire les taux d’œstrogènes dans l’organisme.
Ces médicaments entraînent une atrophie des foyers d’endométriose, mais induisent également une ménopause temporaire pouvant provoquer des effets secondaires comme des bouffées de chaleur, une sécheresse vaginale ou des troubles de l’humeur.
4. Antagonistes de la GnRH
Les antagonistes de la GnRH, comme l’élagolix ou le rélagolix, constituent une alternative thérapeutique visant également à diminuer la production d’œstrogènes et de progestérone.
Leur mode d’action est similaire à celui des analogues, avec induction d’une ménopause temporaire, mais leur effet est plus rapidement réversible à l’arrêt du traitement.
5. Androgènes
Les androgènes, comme le danazol, peuvent être prescrits pour bloquer la production d’hormone lutéinisante (LH) et réduire les niveaux d’œstrogènes, entraînant la régression des foyers d’endométriose.
Cependant, ce type de traitement augmente les niveaux de testostérone, ce qui peut provoquer des effets indésirables tels qu’une acné, une voix plus grave ou une pilosité accrue. Il est donc moins utilisé aujourd’hui en raison de son profil d’effets secondaires.
6. Anti-inflammatoires
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ou l’acide méfénamique, peuvent être prescrits pour soulager la douleur pelvienne et les crampes menstruelles liées à l’endométriose.
Cependant, ils n’ont aucun effet sur la progression de la maladie et ne réduisent pas les lésions existantes. Leur usage vise uniquement à améliorer le confort et la qualité de vie des patientes.
7. Chirurgie de l’endométriose
La chirurgie peut être envisagée lorsque les traitements médicamenteux ne sont pas efficaces, lorsqu’il existe des contre-indications à la prise de médicaments, ou encore lorsque les symptômes sont particulièrement intenses et altèrent la qualité de vie.
L’intervention chirurgicale consiste à retirer les lésions d’endométriose et les adhérences présentes dans la cavité pelvienne. Cette opération permet de réduire l’inflammation et d’améliorer les chances de grossesse chez les femmes qui souhaitent concevoir.
Lorsque la patiente ne désire plus avoir d’enfants, une chirurgie définitive peut être proposée, consistant à retirer l’utérus et les ovaires. Cette intervention est appelée hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale et vise à éliminer les foyers d’endométriose tout en supprimant la production hormonale à l’origine de la maladie.
Options de traitement naturel
Les traitements naturels de l’endométriose doivent être envisagés comme un complément au traitement médical prescrit. Leur objectif est d’atténuer les symptômes, en particulier les douleurs menstruelles et les inconforts abdominaux.
Certains tisanes aux propriétés analgésiques et antispasmodiques, comme le thé au gingembre et à la camomille ou le thé à la lavande, peuvent contribuer à soulager les douleurs.
Il est également recommandé d’adopter une alimentation riche en oméga-3, qui aide à réduire l’inflammation et, par conséquent, les symptômes de l’endométriose. La pratique régulière d'une activité physique est aussi bénéfique, car elle favorise la régulation hormonale et aide à diminuer l’intensité des douleurs menstruelles.
Conséquences de l’endométriose
Lorsqu’elle n’est pas traitée correctement, l’endométriose peut entraîner plusieurs complications:
- Formation d’adhérences entre les organes abdominaux;
- Difficulté à concevoir ou infertilité;
- Douleurs pelviennes chroniques
- Atteinte d’organes tels que les ovaires, l’utérus, la vessie ou les intestins
Les conséquences varient selon la localisation des lésions et la gravité de la maladie, qui peut être légère, modérée ou sévère.
L’endométriose est caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, le plus souvent sur les ovaires ou les trompes de Fallope, mais parfois aussi sur la vessie ou les intestins. Un diagnostic et un traitement précoces permettent de limiter l’évolution de la maladie et d’améliorer la qualité de vie des femmes concernées. En savoir plus sur l'endométriose.