La cystite interstitielle ou syndrome de la vessie douloureuse, est une inflammation chronique de la paroi de la vessie, qui provoque des symptômes tels qu'une douleur dans le bas-ventre ainsi qu'une envie fréquente et intense d'uriner qui s'intensifient avec le stress ou une position debout prolongée.
Bien que la cause exacte de la cystite interstitielle ne soit pas connue, elle serait liée à la production d'anticorps anormaux dans le sang ainsi qu'à un dérèglement de la sensibilité de la vessie. Cette maladie auto-immune touche davantage les femmes de plus de 40 ans.
En cas de suspicion de cystite interstitielle, il est important de consulter un urologue ou un gynécologue. Le traitement peut inclure des séances de physiothérapie ou de psychothérapie, la prise de médicaments analgésiques, des mesures pour contrôler le stress, des exercices spécifiques, l'acupuncture ainsi que d'une chirurgie, dans certains cas.
Principaux symptômes
La cystite interstitielle est caractérisée par les symptômes suivants:
- Douleur dans le bas-ventre;
- Envie fréquente d'uriner;
- Difficulté à retenir l'urine ou incontinence mictionnelle;
- Douleur pendant les rapports sexuels;
- Inconfort ou sensibilité dans la région génitale;
- Urine contenant du sang.
Les symptômes de la cystite interstitielle ont tendance à s'aggraver pendant les rapports sexuels et la menstruation, mais également en cas de mouvements brusques et de vêtements serrés. De plus, le fait de retenir l'urine et de rester longtemps debout ainsi que le stress excessif, peuvent également accentuer les symptômes.
La cystite interstitielle a-t-elle un effet sur la grossesse?
Avoir une cystite interstitielle pendant la grossesse n'affecte pas la santé du bébé ni la fertilité des femmes. Certaines femmes atteintes de cystite interstitielle constatent une amélioration des symptômes pendant la grossesse, tandis que chez d’autres, une aggravation peut survenir.
Une femme qui souffre du syndrome de la vessie douloureuse et qui souhaite tomber enceinte, doit consulter un médecin afin d'évaluer les traitements en cours qui contrôlent la maladie. En effet, ils peuvent présenter un risque pour le développement et la santé du fœtus.
Possibles causes
La cystite interstitielle semble être liée aux facteurs suivants:
- Circulation d'anticorps anormaux dans le sang, en raison d'une maladie auto-immune;
- Modifications de la paroi de la vessie, qui entraîne le passage d'anticorps et de substances inflammatoires dans l'urine;
- Dérégulation de la sensibilité de la vessie, provoquée par l’inflammation des nerfs et l’augmentation de l’activité du système nerveux, par exemple.
Bien qu’aucune cause spécifique ne soit connue, ces altérations peuvent entraîner une inflammation et augmenter la sensibilité de la vessie à la douleur. En savoir plus sur les causes qui entraînent une envie fréquente d'uriner.
La cystite interstitielle est plus fréquente chez les personnes de plus de 40 ans, notamment les femmes qui souffrent de fibromyalgie ou du syndrome de l'intestin irritable, par exemple.
Comment confirmer le diagnostic
Le diagnostic de cystite interstitielle est confirmé par un urologue, un gynécologue ou un médecin généraliste sur la base des symptômes présentés, en particulier lorsqu'ils durent plus de 6 semaines.
Le médecin peut également solliciter la réalisation d'examens complémentaires tels qu'une analyse d'urine, une uroculture et cystoscopie afin de confirmer le diagnostic et d'initier le traitement le plus adapté.
Possibilités de traitement
Le traitement de la cystite interstitielle sert à soulager les symptômes. Les principales options de traitements utilisées sont:
- Physiothérapie pelvienne, afin d'évaluer la sensibilité du bassin;
- Exercices ciblés de la vessie, afin de la relâcher;
- Modifications dans l'alimentation, en éliminant la consommation de café, de boissons gazeuses et de chocolat;
- Mesures pour soulager le stress, telles que pratiquer une activité physique et l'acupuncture;
- Psychothérapie, notamment la thérapie cognitivo-comportementale;
- Prise de certains médicaments, tels que le paracétamol, l'ibuprofène, la cimétidine, l'amitriptyline ou l'oxybutynine, selon les conseils du médecin.
Par ailleurs, le médecin peut également réaliser des injections de médicaments tels que l'acide hyaluronique et la lidocaïne directement dans la vessie ou un traitement par hydrodistension sous cystoscopie, qui consiste à remplir lentement la vessie avec un liquide pendant une courte période, par exemple.
Si les options de traitement précédentes ne suffisent pas à contrôler les symptômes, une chirurgie peut également être envisagée. Celle-ci peut parfois impliquer l’ablation partielle ou totale de la vessie, suivie de sa reconstruction à l’aide d’une petite partie de l’intestin.