Le coma éthylique est caractérisé par une intoxication causée par la consommation excessive d'alcool, qui dépasse la capacité du foie à métaboliser l'alcool ingéré. Cette condition entraîne une intoxication du cerveau et d'autres organes, avec des symptômes tels qu'une somnolence excessive ou une perte de conscience.
Les symptômes du coma éthylique apparaissent lorsque la concentration d'alcool dans le sang dépasse 3 grammes par litre et provoque une diminution du niveau de conscience, une confusion mentale et, dans les cas les plus graves, une réduction de la capacité respiratoire et du rythme cardiaque, mettant ainsi la vie en danger.
En cas de suspicion d'un coma éthylique, il est primordial d'appeler immédiatement le SAMU au 15 ou au 112 afin d’éviter une aggravation de la situation, pouvant entraîner la mort ou de graves séquelles neurologiques.
Principaux symptômes
Le coma éthylique est caractérisé par les symptômes suivants:
- Somnolence excessive;
- Évanouissement ou syncope;
- Difficulté à parler ou à articuler;
- Incapacité à se concentrer;
- Perte de sensibilité et des reflèxes;
- Difficulté à marcher ou à se maintenir debout;
- Convulsion;
- Respiration irrégulière et lente;
- Hypothermie, caractérisée par un teint bleu ou pâle.
Ces symptômes apparaissent généralement lorsque le taux d’alcool dans le sang dépasse 0,3 à 0,4 %, ce qui correspond à environ 3 à 4 grammes d’alcool par litre de sang.
Comment confirmer le diagnostic
Le diagnostic de coma éthylique est posé par le médecin généraliste à l’hôpital, en évaluant les symptômes et à l’aide d’analyses de laboratoire qui mesurent la quantité d’alcool dans l’organisme.
De plus, le médecin peut demander solliciter des analyses de sang tels qu'un bilan électrolytique afin de vérifier les niveaux d’électrolytes dans le sang) et des tests de la fonction hépatique pour évaluer l’état du foie.
D’autres examens tels qu'un électrocardiogramme ou scanner, peuvent également être prescrits afin d’exclure d’autres conditions présentant des symptômes similaires, comme des infections cérébrales ou des troubles métaboliques, par exemple.
Que faire en cas de coma éthylique
En cas de symptômes évocateurs d'un coma éthylique, il est nécessaire d'appeler immédiatement les secours ou le SAMU au 15 ou 112 afin que la personne soit rapidement prise en charge pour éviter les complications graves.
De plus, jusqu'à l'arrivée du SAMU, il est nécessaire de:
- Maintenir la personne couchée sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS) afin d'éviter tout risque d’étouffement en cas de vomissements;
- Couvrir la personne avec des couvertures ou des manteaux, par exemple, et la maintenir dans un environnement chaud, sans courants d’air froid ni changements brusques de température, pour éviter l’hypothermie;
- Ne pas donner de liquides, de nourriture ou de médicaments si la personne n’est pas consciente, car cela pourrait augmenter le risque d’étouffement;
- Ne pas provoquer de vomissements chez une personne inconsciente et ne pas lui donner de bain froid pour tenter de la réveiller;
En cas d’arrêt respiratoire ou cardiaque, il est recommandé de commencer immédiatement un massage cardiaque.
Principales causes
Le coma éthylique est causé par une consommation excessive et rapide d’éthanol, ou alcool éthylique, que l’on retrouve principalement dans les boissons alcoolisées.
En effet, une consommation excessive d'alcool provoque une intoxication aiguë du cerveau, car le foie n’arrive pas à métaboliser tout l’alcool ingéré. Cette condition augmente la concentration d’alcool dans le sang, ralentit l’activité cérébrale et entraîne l’apparition des symptômes.
Bien que plus rare, le coma éthylique peut également être provoqué par l’ingestion de produits contenant de l’éthanol tels que les bains de bouche, les parfums ou certains sirops contre la toux.
Combien de temps l’alcool reste-t-il dans le sang?
La durée pendant laquelle l’alcool reste dans le sang dépend de la quantité consommée. En général, le corps élimine l’alcool à une vitesse d’environ 0,1 à 0,15 g/100 mL par heure.
Possibilités de traitement
Le traitement du coma éthylique est réalisé à l’hôpital et comprend l’administration de sérum intraveineux pour réhydrater le patient, de glucose par voie intraveineuse pour traiter l’hypoglycémie, d'une supplémentation en vitamine B1 ainsi que de la correction des niveaux d’électrolytes, si ceux-ci sont déséquilibrés.
Si nécessaire, le médecin peut également prescrire des médicaments antiémétiques (contre les nausées) ou des antiépileptiques en fonction des symptômes présentés par le patient.
Une surveillance continue des signes vitaux est indispensable puisque l’état de la personne peut s’aggraver, avec un risque d’arrêt respiratoire ou cardiaque.
Éventuelles complications
Le coma éthylique peut entraîner certaines complications chez les personnes qui consomment de l'alcool de façon excessive. Les principales complications sont:
- Hépatite alcoolique ou insuffisance hépatique aiguë ou chronique;
- Lésions cérébrales irréversibles ou AVC;
- Arythmie cardiaque, dysrythmie ou insuffisance cardiaque;
- Pneumonie par aspiration du vomi;
- Décès, dans les cas graves, en raison de la baisse du taux de glucose, de la température corporelle, ainsi que des altérations du rythme cardiaque et de la respiration.
Ces séquelles peuvent survenir puisque l'alcool est capable d'affecter plusieurs organes et entraîner des complications aiguës ou chroniques.
Ainsi, pour éviter le coma éthylique et ses conséquences, il est recommandé de boire avec modération, d’être accompagné d’une personne de confiance capable de surveiller une consommation excessive d’alcool, et de manger avant de consommer des boissons alcoolisées. En effet, la nourriture ralentit l’absorption de l’alcool dans l’estomac.
Cependant, manger avant de boire n’empêche pas le coma, cela n’en ralentit que le processus. La principale recommandation pour éviter le coma éthylique reste donc la consommation modérée d’alcool.