Spirométrie: indications. déroulement (et résultats)

La spirométrie est un examen de la fonction pulmonaire prescrit par le pneumologue pour diagnostiquer des troubles respiratoires tels que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme, l’emphysème pulmonaire ou la bronchite chronique.

Cet examen permet d’évaluer les volumes respiratoires, c’est-à-dire la quantité d’air inspirée et expirée par les poumons, ainsi que le débit et la durée de la respiration. Il est considéré comme le test le plus important pour évaluer le fonctionnement des poumons.

En France, la spirométrie peut être réalisée dans un cabinet médical, une clinique ou un hôpital, et elle est prise en charge par l’Assurance Maladie sur prescription médicale. Les résultats doivent toujours être interprétés par un pneumologue en association avec d’autres examens respiratoires.

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Principales indications

La spirométrie est indiquée pour aider au diagnostic de troubles respiratoires, tels que:

Le pneumologue peut également recommander cet examen pour suivre l’évolution d’une maladie respiratoire et vérifier l’efficacité du traitement. En cas de réponse insuffisante, un autre type de traitement peut être proposé.

Chez les sportifs de haut niveau, comme les marathoniens ou triathlètes, la spirométrie peut être utilisée pour évaluer la capacité respiratoire et, dans certains cas, aider à améliorer les performances physiques.

Comment se préparer à l’examen

La préparation à la spirométrie est simple et vise à obtenir un résultat fiable. Elle comprend:

  • Ne pas fumer ni consommer d’alcool 24 heures avant l’examen;
  • Éviter les exercices physiques intenses avant le test;
  • Ne pas faire un repas trop copieux avant l’examen;
  • Porter des vêtements confortables et peu serrés.
  • Suspendre temporairement les bronchodilatateurs si le médecin le recommande

Ces précautions permettent d’éviter que la capacité pulmonaire soit influencée par d’autres facteurs. En cas de préparation insuffisante, les résultats peuvent être faussés et nécessiter une répétition de l’examen.

Comment elle se déroule

La spirométrie est un examen simple et rapide, d’une durée moyenne de 10 à 20 minutes, réalisé par un pneumologue ou un professionnel formé.

La personne s’assoit, et un pince-nez est placé pour maintenir les narines fermées et permettre de respirer uniquement par la bouche. Elle doit ensuite inspirer profondément, placer la bouche sur l’embout du spiromètre et expirer avec la plus grande force possible pendant environ six secondes, sans interruption.

Cette manœuvre est répétée trois fois, en veillant à bien sceller les lèvres autour de l’embout pour éviter toute fuite d’air.

Dans une seconde étape, le médecin peut administrer un médicament bronchodilatateur pour élargir les bronches et faciliter la respiration, puis demander de refaire l’expiration dans l’appareil. Cela permet de vérifier si la quantité d’air inspirée ou expirée augmente après l’utilisation du médicament.

Les données recueillies sont enregistrées par un ordinateur pour être analysées ensuite par le médecin.

Interprétation des résultats

Les valeurs de la spirométrie varient selon l’âge, le sexe et la taille de la personne, et doivent être interprétées par un médecin. Souvent, une première lecture est faite immédiatement après le test afin d’informer le patient de la présence éventuelle d’une anomalie.

Les résultats pouvant indiquer un problème respiratoire sont:

  • Volume expiratoire maximal par seconde (VEMS): représente la quantité d’air expirée en une seconde. Une valeur inférieure à la normale peut indiquer un asthme ou une BPCO;
  • Capacité vitale forcée (CVF): correspond au volume total d’air expiré le plus rapidement possible. Une valeur basse peut indiquer une maladie pulmonaire restrictive, comme une fibrose kystique.

Si la spirométrie montre des résultats anormaux, le pneumologue peut demander un nouveau test après l’inhalation d’un bronchodilatateur pour évaluer la réversibilité et adapter le traitement.

Risques possibles de l'examen

La spirométrie est considérée comme un examen sûr. Cependant, certaines personnes peuvent ressentir une légère fatigue, des vertiges, des nausées, une toux, une faiblesse, des tremblements ou un essoufflement passager, qui disparaissent généralement en peu de temps.

Contre-indications

Bien que la spirométrie soit sûre, elle est contre-indiquée dans les cas suivants:

  • Angine de poitrine instable récente;
  • Infarctus du myocarde ou syndrome coronarien aigu récents;
  • Hypertension artérielle non contrôlée ou hypertension intracrânienne;
  • Décollement de la rétine;
  • Infection respiratoire ou pneumothorax récents;
  • Embolie pulmonaire;
  • Anévrisme de l’aorte thoracique.

Elle ne doit pas non plus être réalisée après une chirurgie récente du thorax, du cerveau, des yeux, des oreilles, du nez, de la gorge ou de l’estomac, car l’effort expiratoire peut augmenter la pression sur ces organes.