La coxarthrose est caractérisée par une usure de l’articulation qui provoque des symptômes tels qu’une douleur localisée au niveau de la hanche, une sensation de grains de sable en bougeant l’articulation et des picotements dans les jambes, qui apparaissent principalement en journée ou lors de la marche, de la station assise prolongée ou d’un port de charge.
Cette pathologie, également appelée ostéoarthrose de la hanche, survient généralement chez les personnes de plus de 45 ans, mais elle peut aussi toucher les plus jeunes, en particulier les sportifs qui sollicitent fortement cette articulation.
Lisez aussi: Douleur à la hanche: 8 causes (et que faire) tuasaude.com/fr/douleur-a-la-hancheLe traitement de la coxarthrose est assuré par un orthopédiste et peut inclure des médicaments pour soulager les symptômes, des séances de physiothérapie ainsi qu’une intervention chirurgicale dans les cas les plus sévères.
Symptômes de la coxarthrose
La coxarthrose est caractérisée par les symptômes suivants:
- Douleur à la hanche, aggravée lors de la marche, d’une station assise prolongée ou lorsque la personne est couchée sur le côté affecté;
- Boiterie, qui nécessite parfois l’usage d’une canne pour mieux répartir le poids du corps;
- Sensation d’engourdissement ou de picotements dans les jambes;
- Douleur pouvant irradier de la hanche jusqu’au genou à l’intérieur de la cuisse;
- Sensation de brûlure au mollet;
- Difficulté à bouger la jambe le matin;
- Sensation de grains de sable lors du mouvement de l’articulation.
De plus, il peut également être difficile de couper les ongles des pieds, de chausser des bas, d’attacher ses chaussures ou de se lever d’une chaise, d’un lit ou d’un canapé bas.
En cas de symptômes évoquant la coxarthrose, il est recommandé de consulter un orthopédiste pour confirmer le diagnostic et débuter un traitement approprié.
Comment confirmer le diagnostic
Le diagnostic de la coxarthrose est posé par un orthopédiste sur la base des symptômes présentés ainsi que sur le résultat d’une radiographie de la hanche, qui peut montrer un rétrécissement de l’interligne articulaire, une sclérose sous‑chondrale, la présence d’ostéophytes marginaux, ou de kystes (géodes).
D’autres examens, comme un scanner ou une IRM, peuvent être prescrits pour confirmer le diagnostic, évaluer l’état de la tête fémorale et exclure la présence de tumeurs osseuses.
Principales causes
La coxarthrose est principalement causée par les situations suivantes:
- Usure naturelle de l’articulation liée à l’âge;
- Traumatisme local ou répété causé par une activité physique exigeante telle que la course à pied;
- Polyarthrite rhumatoïde ou arthrite septique;
- Spondylarthrite ankylosante;
- Diabète;
- Dysplasie de la hanche.
Dans ces cas, la tête fémorale ne s’ajuste plus correctement dans l’acétabulum, rendant la surface articulaire irrégulière et rugueuse et formant des ostéophytes, qui provoquent des douleurs et une diminution de la mobilité.
Il est courant qu’une personne atteinte d’arthrose d’une articulation (hanche, genoux, épaules) en soit également atteinte dans d’autres articulations.
Lisez aussi: Arthrose: symptômes, causes, types et traitement tuasaude.com/fr/arthrosePossibilités de traitement
Le traitement de la coxarthrose inclut les possibilités suivantes:
1. Modifications des habitudes
Certaines mesures telles que réduire la fréquence ou l’intensité des activités physiques, perdre du poids et utiliser une canne, placée du côté opposé à la douleur pour diminuer la charge sur la hanche, peuvent aider à soulager la douleur et ralentir la progression de la coxarthrose.
2. Modifications des habitudes
Certains médicaments tels que le paracétamol peuvent être prescrits par l’orthopédiste pour soulager la douleur. En cas de symptômes sévères, des analgésiques plus puissants tels que le tramadol, la codéine ou la morphine ainsi que des infiltrations de corticoïdes dans la hanche peuvent également être envisagés.
Les anti-inflammatoires comme le diclofénac et les corticoïdes oraux tels que la prednisone ne doivent être utilisés que lors de poussées douloureuses, en cures courtes, en raison du risque rénal et gastrique.
3. Suppléments
Des compléments alimentaires comme le collagène hydrolysé, la glucosamine ou la chondroïtine peuvent être indiqués pour soutenir la régénération cartilagineuse, bien que leur efficacité soit variable selon les individus.
4. Kinésithérapie
Des séances de physiothérapie peuvent inclure des appareils qui soulagent les douleurs, des poches chauffantes, des massages, la traction manuelle et des exercices qui visent à améliorer l’amplitude de mouvement, la lubrification et le fonctionnement de la hanche. Il est conseillé de pratiquer quotidiennement la physiothérapie ou au minimum trois fois par semaine.
5. Exercices
Certaines activités telles que l’aquagym, le Pilates ou le vélo sont recommandées pour renforcer les muscles et protéger les articulations, tant qu’elles n’augmentent pas la douleur. Il est conseillé de renforcer les muscles de la cuisse et de s’étirer régulièrement. Les exercices peuvent commencer avec des bandes élastiques, puis progresser avec des poids allant jusqu’à 5 kg par jambe.
6. Chirurgie
L’intervention chirurgicale est envisagée lorsque les autres traitements ne parviennent pas à contrôler la douleur. Elle consiste à retirer partiellement ou totalement le cartilage endommagé et, dans certains cas, à poser une prothèse de hanche. Après l’intervention, un repos d’environ 10 jours est généralement nécessaire, mais cela peut varier selon chaque patient.
Si une prothèse est posée, une rééducation prolongée pouvant durer un an ou plus est indispensable pour restaurer au mieux la mobilité.
La coxarthrose conduit-elle à la retraite ?
Chez certaines personnes, les symptômes peuvent être suffisamment invalidants pour empêcher les activités quotidiennes et justifier une mise en retraite anticipée.
Cependant, un suivi médical rigoureux et une bonne observance du traitement permettent souvent d’éviter cette situation.