Le coma est un état d’inconscience profond et prolongé, dans lequel la personne ne réagit à aucun stimulus. Cependant, le cerveau continue de produire des signaux électriques capables de maintenir les fonctions vitales, comme les battements du cœur, par exemple.
Le coma peut survenir à la suite de diverses situations telles qu’un traumatisme crânien causé par un coup violent à la tête, des infections, ou même par une consommation excessive de drogues et d’alcool.
La prise en charge du coma se fait à l’hôpital, avec une hospitalisation en soins intensifs ou service de réanimation. L’utilisation de médicaments, l’assistance respiratoire par appareils, l’usage de sondes pour l’alimentation et la miction, ainsi que la physiothérapie sont nécessaires afin de traiter la cause et favoriser le retour à la conscience.
Principaux symptômes
Le coma est caractérisé par les symptômes suivants:
- Baisse du niveau d’alerte;
- Absence d’intéraction avec les autres;
- Yeux fermés, comme si la personne était en train de dormir;
- Incapacité à ouvrir les yeux volontairement;
- Absence de réponse à la douleur ou aux stimuli verbaux;
- Respiration irrégulière ou difficile;
- Absence de mouvements des bras, excepté les mouvements réflexes.
En présence de ces symptômes, les médecins doivent confirmer le diagnostic grâce à la réalisation de tests du coma, qui évaluent l’état de conscience de la personne.
Différence entre le coma et l'état végétatif
La principale différence entre le coma et l’état végétatif est que, dans le coma, la personne ne semble pas éveillée; elle ne garde pas les yeux ouverts, ne bâille pas, ne sourit pas et ne produit pas de sons, même de manière involontaire ou en réponse à des stimuli.
En revanche, dans l’état végétatif, la personne peut ouvrir et fermer les yeux, cligner des yeux en réaction à des bruits forts, et alterner entre des périodes de sommeil et d’éveil.
Comment confirmer le diagnostic
Le coma est confirmé par le neurologue, le médecin intensiviste ou le médecin généraliste sur la base des symptômes présentés et de l’examen physique.
Le médecin réalise également plusieurs tests pour évaluer l’état de conscience du patient tels que le test de Glasgow, qui évalue les capacités motrices, verbales et oculaires.
De plus, des examens supplémentaires tels qu’une IRM, un scanner ou électroencéphalogramme peuvent également être réalisés.
Possibles causes
Les causes du coma demeurent partiellement inconnues. Toutefois, certaines conditions peuvent favoriser le développement du coma:
- Effet toxique d’un médicament ou d’une substance, dû à une consommation excessive de drogues illicites ou d’alcool;
- Infections, telles que la méningite ou la septicémie, par exemple, qui peuvent réduire le niveau de conscience de la personne en affectant plusieurs organes;
- Hémorragie cérébrale, qui se caractérise par un saignement dans le cerveau dû à la rupture d’un vaisseau sanguin;
- Accident vasculaire cérébral (AVC), qui correspond à une interruption du flux sanguin vers une région du cerveau;
- Traumatisme crânien, qui est une lésion au niveau du crâne causée par une commotion, des coupures ou des contusions, et qui, lorsqu’elle affecte le cerveau, est appelée traumatisme crânio-cérébral;
- Manque d’oxygénation du cerveau, dû à des maladies pulmonaires graves ou à l’inhalation excessive de monoxyde de carbone, comme les gaz d’échappement d’un moteur de voiture ou ceux d’un système de chauffage domestique, par exemple.
Par ailleurs, le coma peut être la conséquence de l’hyper ou de l’hypoglycémie, c’est-à-dire, des problèmes de santé qui altèrent drastiquement les niveaux de sucre dans le sang. L’hypothermie, caractérisée par une température corporelle inférieure à 35℃, ou l’hyperthermie, caractérisée par une température corporelle supérieure à 39℃, peuvent également provoquer un coma.
De plus, selon la cause du coma, la personne peut finir en mort cérébrale, une situation dans laquelle, le cerveau n’émet plus de signaux électriques au corps.
Types de coma
Le coma peut être divisé en différents types selon la cause qui a entraîné le développement de cette condition:
1. Coma induit
Le coma induit est un type de coma provoqué par l’administration de médicaments par voie intraveineuse qui réduisent l’activité cérébrale.
Ce type de coma, également appelé sédation, est indiqué par les médecins pour protéger le cerveau d’une personne ayant subi un traumatisme crânio-cérébral, en réduisant l’œdème et en évitant l’augmentation de la pression intracrânienne, ou encore pour permettre la respiration assistée par des appareils.
2. Coma structurel
Le coma structurel est un type de coma qui survient à la suite d’une lésion dans une structure du cerveau ou du système nerveux.
Parmi les causes de ce type de coma, on trouve les traumatismes crânio-cérébraux dus à un accident de voiture ou de moto, ou encore des lésions cérébrales causées par un accident vasculaire cérébral (AVC).
3. Coma non structurel
Le coma non structurel est un type de coma causé par des intoxications dues à une consommation excessive de médicaments, de drogues ou d’alcool.
Il peut également survenir en cas de diabète fortement déséquilibré, entraînant un dysfonctionnement cérébral et, par conséquent, un coma.
4. Coma vigile
Le coma vigile est un type de coma pouvant être causé par des lésions cérébrales, telles que traumatisme crânien, anévrisme, tumeur ou AVC, par exemple.
Dans ce type de coma, également appelé état végétatif ou syndrome de veille aréactive, la personne semble être éveillée et consciente, mais ne répond pas aux stimuli.
5. Coma éthylique
Le coma éthylique ou d’origine alcoolique est un type de coma causé par une intoxication due à une consommation excessive d’alcool, entraînant des dommages au cerveau.
De manière générale, ce type de coma survient en raison de la difficulté du foie à métaboliser l’alcool ingéré, qui entraîne l’accumulation de substances toxiques dans l’organisme et provoque l’intoxication.
6. Coma métabolique
Le coma métabolique résulte d’altérations des niveaux de potassium, calcium, magnésium ou glucose dans le sang, pouvant affecter le fonctionnement du cerveau.
Parmi les causes du coma métabolique figurent l’hypoglycémie ou l’hyperglycémie, la cétoacidose, l’hypoadrénalisme, l’hypothyroïdie ou une insuffisance hépatique ou rénale, par exemple.
Possibilités de traitement
Le traitement du coma dépend de la cause de celui-ci, la récupération de la conscience étant un processus progressif.
Dans certains cas, une amélioration rapide peut survenir, mais dans d’autres cas plus graves, la personne peut rester dans un état végétatif.
1. Hospitalisation en soins intensifs
L’hospitalisation en soins intensifs est essentielle dans le traitement du coma. En effet, la personne est constamment surveillée à l’aide d’appareils et des ajustements médicamenteux sont réalisés en fonction de son état de santé.
Lorsque la personne ne court plus de risque de décès et que les causes du coma sont maîtrisées, l’équipe médicale et infirmière des soins intensifs vise à prodiguer des soins permettant de prévenir les escarres, les infections nosocomiales comme la pneumonie en cas de ventilation mécanique, et à assurer le bon fonctionnement de toutes les fonctions corporelles.
2. Utilisation de médicaments
L’utilisation de médicaments aide à réduire l’œdème cérébral, à réguler la pression artérielle, la glycémie et les niveaux d’électrolytes, par exemple.
De plus, des antibiotiques peuvent être prescrits si la personne présente des infections bactériennes.
3. Utilisation de sondes
La plupart du temps, la personne dans le coma a besoin d’une sonde pour l’alimentation et pour l’élimination de l’urine, en plus de suivre une rééducation physique pour maintenir les muscles et la respiration en bon état.
4. Soutien familial
La présence et le soutien de la famille sont recommandés, car des études montrent que l’ouïe est le dernier sens à disparaître.
Ainsi, même si la personne ne réagit pas et ne comprend pas exactement ce que dit le proche, le cerveau peut reconnaître la voix et les mots affectueux et réagir positivement.
5. Réhabilitation
Lorsque la personne sort du coma, une réhabilitation avec kinésithérapie, orthophonie ou ergothérapie est indiquée pour rétablir la parole, la capacité à avaler et les mouvements.
Le type de réhabilitation dépend de l’état de santé de la personne et doit toujours être prescrit par le médecin.