Système immunitaire: c'est quoi, fonctionnement et réponse immunitaire

Le système immunitaire, ou système immunologique, est un ensemble d’organes, de tissus et de cellules responsables de la défense de l’organisme contre les micro-organismes envahisseurs, empêchant ainsi le développement de maladies. Il contribue également à maintenir l’équilibre de l’organisme grâce à la réponse coordonnée des cellules et des molécules produites en réaction aux agents pathogènes.

La meilleure manière de renforcer le système immunitaire et de le rendre efficace face aux micro-organismes est d’adopter une alimentation saine et des habitudes de vie équilibrées.

La vaccination, notamment pendant l’enfance, est essentielle pour stimuler la production d’anticorps et prévenir certaines maladies, comme la poliomyélite, également appelée paralysie infantile, qui peut être évitée grâce au VIP (vaccin antipoliomyélitique inactivé).

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Cellules du système immunitaire

Les principales cellules du système immunitaire sont:

  • Lymphocytes: ces cellules sont souvent les plus affectées lors d’infections car elles assurent la spécificité de la réponse immunitaire. Il existe trois types de lymphocytes: les lymphocytes B, T et Natural Killer (NK), chacun ayant des fonctions différentes;
  • Monocytes: ils sont présents temporairement dans le sang, ils peuvent se différencier en macrophages, essentiels pour combattre les agents infectieux;
  • Neutrophiles: les plus nombreux dans le sang, ils sont les premiers à identifier et à agir contre les infections;
  • Éosinophiles: ils sont en circulation en faible quantité, leur nombre augmente lors de réactions allergiques ou d’infections parasitaires, bactériennes ou fongiques.
  • Basophiles: également peu nombreux, leur concentration peut augmenter en cas d’allergies ou d’inflammations prolongées.

Les leucocytes, cellules du système immunitaire responsables de la lutte contre les infections, assurent la santé de l’organisme. Les leucocytes se divisent en polynucléaires et mononucléaires, jouant des rôles complémentaires.

Lorsqu’un corps étranger ou un agent infectieux pénètre dans l’organisme, les cellules immunitaires s’activent et agissent de manière coordonnée pour combattre l’intrus. En savoir plus sur les leucocytes.

Comment fonctionne le système immunitaire 

Le système immunitaire protège l’organisme contre toute infection. En effet, lorsqu’un micro-organisme envahit le corps, il est identifié par le système immunitaire, qui déclenche alors des mécanismes de défense pour neutraliser l’infection.

Le système immunitaire repose sur deux types de réponses principales: la réponse innée, première ligne de défense, et la réponse adaptative, plus spécifique, qui intervient lorsque la première n’est pas suffisante.

Réponse immunitaire innée ou naturelle

La réponse innée est présente dès la naissance et constitue la première ligne de défense. Lorsqu’un micro-organisme pénètre dans l’organisme, cette réponse se déclenche rapidement, mais elle est peu spécifique.

Elle repose sur:

  • Barrières physiques: telles que la peau, les poils et le mucus, qui empêchent ou ralentissent l’entrée des corps étrangers;
  • Barrières physiologiques: l'acidité de l’estomac, la température corporelle et certaines molécules telles que les cytokines, qui freinent le développement des micro-organismes et favorisent leur élimination;
  • Barrières cellulaires: les neutrophiles, les macrophages et les lymphocytes NK, qui englobent et détruisent les pathogènes.

Grâce à l’efficacité du système immunitaire inné, les infections ne surviennent pas constamment, les micro-organismes étant rapidement éliminés. Lorsque cette immunité naturelle ne suffit pas, la réponse adaptative est activée.

Réponse immunitaire adaptative ou acquise

La réponse adaptative constitue la seconde ligne de défense et joue un rôle crucial en générant des cellules mémoire, qui permettent d’éviter ou d’atténuer de futures infections par le même micro-organisme.

Cette réponse, plus lente à se mettre en place, est spécifique et identifie les caractéristiques précises de chaque agent infectieux.

Elle se déclenche au contact d’agents pathogènes et se divise en deux types:

  • Immunité humorale: médiée par les anticorps produits par les lymphocytes B;
  • Immunité cellulaire: médiée par les lymphocytes T, qui détruisent les micro-organismes ou les cellules infectées, surtout lorsque le pathogène échappe à l’immunité innée et humorale. En savoir plus sur les lymphocytes.

La réponse adaptative peut être active, acquise par vaccination, ou passive, transmise par une autre personne, par exemple via l’allaitement, où les anticorps passent de la mère à l’enfant.

Antigènes et anticorps, c'est quoi?

Les antigènes sont des substances capables de déclencher une réponse immunitaire spécifique à chaque micro-organisme. Ils se lient aux lymphocytes ou aux anticorps pour provoquer la destruction de l’agent infectieux.

Les anticorps ou immunoglobulines, sont des protéines en forme de Y qui protègent l’organisme contre les infections. Ils peuvent être transmis par l’allaitement (IgA), produits durant la grossesse (IgG), ou générés lors d’allergies (IgE).

Lors d’une infection, l’IgM est le premier anticorps produit. Ensuite, l’IgG est fabriqué, assurant une protection durable et constituant un anticorps mémoire.

Types d’immunisation

L’immunisation est le mécanisme par lequel l’organisme se protège contre certains micro-organismes, de manière naturelle ou artificielle, comme avec les vaccins, par exemple.

Immunisation active

L’immunisation active est celle qui est acquise par la vaccination ou par le contact avec l’agent responsable d’une maladie, stimulant ainsi le système immunitaire et l’incitant à produire des anticorps.

Elle permet de créer une mémoire immunitaire, c’est-à-dire que lorsque l’organisme rencontre à nouveau l’agent infectieux, il le reconnaît et le combat rapidement, empêchant le développement de la maladie ou en atténuant la gravité. Ce type de réponse est durable, mais il nécessite du temps pour se mettre en place.

Immédiatement après l’exposition à l’agent pathogène, la réponse immunitaire n’est pas encore pleinement formée puisque le système immunitaire doit traiter et assimiler l’information.

L’exposition naturelle au pathogène constitue une forme d’immunisation active. Il est également important de l’obtenir de manière artificielle, c’est-à-dire par la vaccination, afin de prévenir de futures infections. Lors de la vaccination, on administre à la personne le micro-organisme inactivé ou atténué pour stimuler le système immunitaire à le reconnaître et à développer une protection contre lui.

Immunisation passive

L’immunisation passive se produit lorsque l’organisme reçoit des anticorps produits par une autre personne ou un animal. Elle peut être obtenue naturellement par le passage d’immunoglobulines, principalement de type IgG, via le placenta, c’est-à-dire par transfert direct de la mère au bébé.

Elle peut également être acquise artificiellement, par l’injection d’anticorps provenant d’autres personnes ou d’animaux, comme dans le cas d’une morsure de serpent, où le sérum antivenimeux est extrait du venin et administré directement à la personne.

Ce type d’immunisation offre une réponse immunitaire rapide, mais elle n’est pas durable comme l’immunisation active.

Comment renforcer le système immunitaire

Pour améliorer le système immunitaire, il est essentiel d’adopter un mode de vie sain, en pratiquant une activité physique régulière et en suivant une alimentation équilibrée, riche en vitamine C, en sélénium et en zinc.