La gardnerella vaginalis est une bactérie naturellement présente dans la flore intime féminine, qui en faible quantité, ne provoque généralement aucun symptôme ni problème de santé.
Cependant, lorsque sa concentration augmente, la bactérie peut provoquer une infection vaginale appelée vaginose bactérienne ou vaginite à gardnerella. Cette prolifération est favorisée par des facteurs qui perturbent l’équilibre du système immunitaire ou de la flore vaginale tels qu'une hygiène intime inappropriée, des rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou des lavages vaginaux trop fréquents.
L’infection se manifeste par des pertes malodorantes et jaunâtres, et se traite facilement avec des antibiotiques prescrits par un médecin. Il est donc recommandé de consulter un gynécologue dès l’apparition de symptômes inhabituels dans la région intime.
Principaux symptômes
Les principaux symptômes de la gardnerella vaginalis sont:
- Pertes vaginales jaunâtres ou grisâtres;
- Odeur forte rappelant le poisson;
- Démangeaisons ou sensation de brûlure au niveau du vagin;
- Douleurs pendant les rapports sexuels.
Dans certains cas, des petits saignements peuvent survenir après les rapports, ce qui accentue encore l’odeur désagréable, surtout en l’absence de préservatif.
Lisez aussi: Mauvaise odeur vaginale: 5 causes principales (et que faire) tuasaude.com/fr/mauvaise-odeur-vaginaleChez l’homme, la bactérie peut provoquer un gonflement et une rougeur du gland, des démangeaisons du pénis ou une sensation de brûlure à la miction, généralement après un rapport non protégé avec une partenaire infectée.
Comment confirmer le diagnostic
Le diagnostic de l’infection à gardnerella vaginalis est posé par un gynécologue à partir de l’évaluation des symptômes et d’un examen gynécologique.
Le médecin peut également réaliser un frottis cervico-vaginal afin d’écarter d’autres infections présentant des symptômes similaires telles que la trichomonase ou la gonorrhée, qui nécessitent des traitements différents.
Mode de transmission
Il n’existe pas de cause unique identifiée à l’origine d’une infection à gardnerella vaginalis. Cependant, certains facteurs augmentent le risque d’infection, notamment la multiplication des partenaires sexuels, les lavages vaginaux répétés ou la consommation de tabac.
Bien que souvent associée à l’activité sexuelle, cette infection n’est pas considérée comme une infection sexuellement transmissible, car elle peut également survenir chez des femmes n’ayant jamais eu de rapports sexuels.
Cette bactérie faisant partie de la flore vaginale naturelle, les femmes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple à cause du VIH ou d’un traitement anticancéreux, présentent un risque plus élevé d’infections répétées.
Pour prévenir la gardnerella, il est conseillé d’adopter une hygiène intime adaptée, d’utiliser systématiquement le préservatif lors des rapports sexuels et d’éviter le port prolongé de sous-vêtements trop serrés.
Possibilités de traitement
Le traitement doit toujours être prescrit par un gynécologue et repose sur la prise d’antibiotiques comme:
- Le métronidazole;
- La clindamycine;
- L’ampicilline.
Ces médicaments, disponibles en France, sont généralement administrés pendant 5 à 7 jours sous forme de comprimés ou de crème vaginale. Chez la femme enceinte, le traitement est de préférence réalisé par voie orale.
Si les symptômes persistent après le traitement, il est important de consulter à nouveau le médecin.
En l’absence de prise en charge, l’infection à gardnerella vaginalis peut entraîner des complications plus graves, telles qu’une infection de l’utérus, des voies urinaires ou des trompes de Fallope.